“The Voices” est le quatrième film de la réalisatrice franco-iranienne, après Persepolis et Poulet aux Prunes adaptation de ses BD, et la Bande des Jotas. Cette fois, le scénario n’est pas signé par Marjane Satrapi, ce qui était pour elle un nouveau défi :
“Quand vous écrivez un scénario de film, ou quand vous parlez de votre propre histoire, il n’y a pas d’inconnues. Ce monde se limitait à moi. Mais quand on vous donne un scénario, alors c’est un nouveau monde qui s’ajoute au vôtre, et le monde devient plus vaste. Jerry, le héros du film, est un jeune schizophrène qui parle à son chat et à son chien. Il tombe amoureux de Fiona mais fini par la tuer. Ses voix finissent par l’encourager à devenir un vrai serial killer. Outre le côté un peu noir et humoristique, le film baigne aussi dans une atmosphère un peu fantastique. Marjane Satrapi : “Ce qui m’intéresse c’est de créer un monde qui n’existe pas, parce que je vis déjà dans le vrai monde, et c’est ma vie. Le cinéma est l’endroit parfait pour présenter les choses en mieux, en plus grand, de manière plus colorée et plus belle. Au cinéma, tout peut être mieux. Et donc c’est plus intéressant d’inventer un nouveau monde à partir de rien. C’est pourquoi j’aime travailler sur les histoires fantastiques.” La réalisatrice franco-iranienne avait triomphé avec Persépolis et Poulet aux Prunes, des adaptations de ses propres BD qui parlait de son pays d’origine. Mais avec ce film, Marjane Satrapi veut surtout tirer un trait sur son passé : “J’ai voulu faire des choses sur l’Iran et je les ai faites. J’ai expliqué et raconté tout ce que je voulais à ce sujet. Au bout d’un moment vous finissez par vous répétez et les spectateurs finissent par s’ennuyer. Je n’ai pas mis les pieds en Iran depuis 26 ans. Donc jusqu’en 1994 j’avais quelque chose à dire. Mais aujourd’hui c’est fini, je n’ai plus rien à dire sur l’Iran.”
“The Voices” arrive sur les écrans européens courant mars.
En vidéo :
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